
Nous avions dû attendre jusqu’en 2007 pour pouvoir réaliser notre première SGN dans le Hengst, et voila que l’année suivante, nous trouvions à nouveau suffisamment de pourriture noble pour pouvoir obtenir une SGN. Le Hengst possède un mésoclimat particulièrement sec et chaud. La partie centrale du Hengst, où sont situées ces deux parcelles de vieilles vignes, est relativement pauvre et les couches superficielles de marnes sont maigres. Les racines sont très vite dans la roche calcaire et cela ne crée pas des conditions favorables au botrytis. Les Vieilles Vignes sont aussi plus résistantes au botrytis car moins vigoureuses. En 2008, le botrytis a pu se développer grâce aux conditions climatiques de l’arrière-saison : temps chaud et sec dans la journée avec des nuits fraîches provoquant l’apparition de brumes matinales. Nous apprécions aussi le caractère du Hengst dans sa version non liquoreuse, le fait de faire une trie permet aussi de réaliser un Hengst classique en parallèle.
2/2010: il y a beaucoup d’arômes de fruits mûrs, agrumes et litchi au nez, qui est toutefois plus réservé et complexe que celui du Herrenweg. Le Hengst est assurément plus introverti et minéral. Le palais est riche, tout en élégance et finesse, ce qui paraissait impossible pour un vin ayant ce potentiel de maturité. À aucun moment la sucrosité ne domine et le terroir est bien présent tout le temps dans la dégustation de ce vin.